Automobile
Les constructeurs allemands répliquent à Donald Trump
Les constructeurs automobiles allemands n'entendent pas se laisser bousculer par Donald Trump... Dans un entretien publié par l'hebdomadaire 'Bild', le président élu américain a menacé BMW d'une taxe de 35% sur ses importations depuis une nouvelle usine au Mexique.
Une mise en garde qui pourrait aussi s'appliquer potentiellement aux autres constructeurs allemands, Daimler (Mercedes-Benz) et Volkswagen, qui disposent eux aussi de moyens de production au Mexique...
A la Bourse de Francfort, le titre de BMW a fini lundi en recul de 1,4%, Daimler a reculé de 1,5% et Volkswagen de 2,2%, des chutes plus prononcées que celle de l'indice Dax qui a cédé lundi 0,6%.
"Pas de raison de changer de plans" au Mexique
Lundi, Matthias Wissmann, le patron de l'association de l'industrie automobile allemande (VDA) a indiqué à l'agence 'Bloomberg' que "nous prenons ces commentaires au sérieux, mais il reste à voir si et comment ces annonces seront mises en oeuvre par l'administration américaine".
Du côté de BMW, Peter Schwarzenbauer, le patron des marques Mini et Rolls-Royce, a affirmé qu'il ne voyait "pas de raison" de changer les plans du groupe au Mexique. Il a ajouté que les remarques de Donald Trump ne "sont pas vraiment une surprise", après ses menaces similaires déjà faites à Ford, General Motors, Fiat Chrysler et Toyota...
BMW projette aussi d'augmenter ses capacités aux Etats-Unis
BMW a aussi fait remarquer qu'il possède depuis plus de 20 ans une grande usine aux Etats-Unis, en Caroline du Sud, alors que les voitures qui seront produites dans sa nouvelle usine mexicaine, plus petite, seront destinées aux marchés internationaux et pas seulement aux Etats-Unis.
Le groupe a précisé qu'il comptait augmenter la capacité de l'usine de Caroline du Sud de 411.000 en 2016 à 450.000 unités par an. Ce site produit presque tous les SUV BMW vendus dans le monde, et est l'un des plus gros exportateurs de véhicules d'Amérique du Nord...